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Dans mon chapeau...

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10 octobre 2009

Södermalm - Carnet de Stockholm (5)

Au sud de Gamla Stan auquel il est relié par un pont moderne, très fonctionnel et très laid, le quartier de Södermalm présente quelques superbes exemples de bétonnage à la soviétique. Mais quelques maisons anciennes y subsistent encore, tels ces immeubles perchés à flanc de colline au bord du lac Mälar.

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Södermalm (vu depuis Gamla Stan), Stockholm (Cliché Fée Carabine)

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9 octobre 2009

Promenades dans les bois du roman anglais

"L'Art de la fiction" de David Lodge51D479HX63L__SL160_AA115_
3 ½ étoiles

Rivages, 1996, 312 pages, isbn 2743600004

(traduit de l'Anglais par Michel et Nadia Fuchs)

Au début de l'année 1991, David Lodge s'est vu offrir par le responsable littéraire de l'hebdomadaire britannique "Independant on Sunday" d'y tenir une chronique sur l'art de la fiction. Et chacun des cinquante courts chapîtres du présent volume reprend l'un des articles publiés dans ce cadre et tout au plus légérement retravaillés.

Ce sont cinquante notices, illustrées par un ou deux extraits de romans - pour la plupart des classiques, anciens ou modernes, de la littérature de langue anglaise -, et traitant des thèmes les plus divers, du plus général (l'évocation du passé, le suspense...) au plus particulier (le nom des personnages ou encore le skaz, c'est à dire "un genre de récit à la première personne possédant les caractéristiques de la langue parlée" (pp. 32-33)). Autant de textes qui s'enchaînent à la marabout-bout de ficelle, en commençant fort logiquement par le début et en terminant - tout aussi logiquement - par la fin, pour nous offrir, selon la jolie expression d'Umberto Eco, une agréable promenade à travers les bois du roman anglais, promenade au cours de laquelle on croisera pêle-mêle Jane Austen, Charles Dickens, Virginia Woolf ou encore Martin Amis et Kurt Vonnegut.

La lecture de cet "Art de la fiction" est très agréable, garantie sans jargon (car les quelques termes un peu techniques y sont fort bien expliqués au fur et à mesure de leur apparition). Si ce livre ne révolutionnera sans doute pas votre manière de lire, il vous dira tout ce que vous avez toujours voulu savoir, sans oser le demander, sur des notions aussi bizarres que l'intertextualité, la métafiction, le courant de conscience ou le roman expérimental. Et il vous titillera si bien les papilles gustatives que vous en tournerez la dernière page avec une très longue liste de livres à dévorer pendant les mois d'hiver qui pointeront bientôt le bout de leur nez ;-).

Extrait:

"Je tiens depuis toujours la fiction pour un art essentiellement rhétorique, par quoi j'entends que le romancier ou l'auteur de nouvelles nous persuadent de partager une certaine vision du monde pendant le temps que dure notre lecture, réalisant ainsi, si l'expérience est couronnée de succès, cet enchantement à s'absorber dans une réalité imaginée que Van Gogh a si bien rendu dans son tableau La Liseuse de romans. Même les romanciers qui, de propos délibéré et pour des motifs artistiques, rompent cet enchantement doivent d'abord commencer par le créer" (p. 11)

7 octobre 2009

Le retour du bon divertissement!

19116954"Harry Potter et le prince de sang-mêlé" de David Yates,
avec Emma Watson, Daniel Radcliffe, Rupert Grint et tous les autres ;-)...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne me suis pas pressée de découvrir la nouvelle adaptation cinématographique des aventures du petit sorcier anglais (qui n'est d'ailleurs plus si petit). Le quatrième épisode, fort sage, ne m'avait guère enthousiasmée. Le cinquième, lui, m'avait vraiment déçue, qui n'était qu'une mise en images assez plates du livre correspondant. Et de savoir David Yates toujours aux commandes pour ce sixième volet, eh bien, cela ne me donnait pas trop envie...

En quoi je me trompais, car "Harry Potter et le prince de sang-mêlé" renoue avec les bons moments de divertissement à grand spectacle des premiers opus de la série. Il y a une véritable atmosphère (très gothique et inquiétante à souhait). C'est par moment très drôle, prenant tout du long et on ne s'ennuie pas le moins du monde. Bref, pourquoi s'en priver ;-)?

Et pour quelques avis concernant le livre, c'estque ça se passe.

6 octobre 2009

Les beaux fruits de l'été (3)

"Réveillé à l'aube, je vois que le citron est encore plus mystérieux, presque transparent, gorgé de jus. Dans la pénombre, il s'étend, prend sa vraie dimension, devient une tache vive dans les teintes pastel de la pièce encore somnolente. Je le palpe, le respire, le caresse puis décide de le couper en deux pour voir l'intérieur. La lame entre facilement dans sa chair, le parfum se fait plus violent, quelques gouttes de jus coulent le long du couteau, je les lèche. Nulle acidité, seulement de la douceur. La pulpe presque transparente, chaque fibre semblable au citron lui-même."

Antoni Casas Ros, "Mort au romantisme", Gallimard, 2009, pp. 95-96

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Pieter Claesz, Nature morte, Staatliche Kunstsammlungen, Kassel (source: wikimedia commons)

Les beaux fruits de l'été (1) et (2)

5 octobre 2009

Une victoire face au pire de l’Histoire ?

"Reflets…" de Maurice FedermanFederman
4 étoiles

Tirésias, 1995, 53 pages, isbn 2908527359

Né en 1905 dans une famile juive de Sosnowiec, Mojsze (Maurice) Federman se vit contraint, dès 1927, de quitter sa Pologne natale pour s’installer à Liège où il fut finalement arrêté par la Gestapo, un matin de février 1942. Et il serait mort trois ans plus tard, entre Auschwitz et Buchenwald, sans laisser la moindre trace de son passage en ce monde s’il n’avait publié en 1936 un unique recueil de poésie, écrit en Français et intitulé "Reflets…". S’il n’avait aussi, en 1939, donné le jour à une petite fille qui deviendrait à son tour poète, dramaturge et romancière sous le nom de Vera Feyder.

Et c’est elle qui s’efforce ici une fois de plus de ranimer la mémoire de son père qu’elle avait déjà évoqué dans son essai consacré à Liège*. En signant la présentation de la réédition de ses "Reflets…". Et en nous donnant ainsi la possibilité de découvrir les textes – autant de promesses en bourgeons, restées inaccomplies – d’un jeune homme romantique, partagé entre soif de vivre, aveu d’impuissance et une mélancolie poignante.

Cela peut sembler peu de chose, mais c’est tout ce qu’il y a, selon les mots-mêmes de Vera Feyder: "A mon Père disparu, je n’ai rien d’autre à offrir. Rien, hors cette vie qu’il m’a donnée et où la sienne – contre la haine – y est victorieuse." (p . 14) Et à cela, l’ultime poème de "Reflets…" semble acquiescer, à travers le temps:

"La joie qui fait vibrer mon sang
Etait plus puissante que le monde…
Et bien qu’elle ne dura qu’un instant
Elle fut plus longue que la vie
Et plus profonde !..."
(p. 47)

Extrait :

Hallucination

La forêt m’apporta les reflets
des images égarées et lointaines…
Son silence m’enveloppa
Comme le regard de tes yeux
Et je rêvais aux nuits chaudes et inquiètes…

Leurs images se confondent…
Etendant leurs ombres fragiles
Sur les montagnes et disparaissent…
Je ne vois plus que ton corps
qui m’étreint de sa chaleur…
Et des flèches de sang
tachent l’eau cristalline
de la rivière de ma jeunesse…

Un éclat de rire retentit
L’éclair bleuit tes dents blanches
Je vois sombrer l’espace…
(p. 39)

* Les quelques pages de "Liège" où Vera Feyder évoque le souvenir de son père sont d’ailleurs reproduites à la fin de "Reflets…".

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30 septembre 2009

Saturday night's fever

"Les oranges du Maroc" de Vassili Axionov51KV15W0N6L__SL160_AA115_
4 étoiles

Actes Sud/Babel, 2003, 235 pages, isbn 2742741593

(traduit du Russe par Irène Sokologorsky)

Première étape de ma (re)découverte de Vassili Axionov, auteur des mois d'août et septembre 2009 sur Lecture/Ecriture, et dont la phénoménale "Saga moscovite" m'avait profondément marquée lors de sa parution française...

A Phosphatogorsk, village – une rue pour être exacte – perdu de l'archipelle des Kouriles, au début des années 1960, c'est le branle-bas général: un cargo chargé d'oranges en provenance du Maroc vient d'accoster, et la nouvelle de ce festin inespéré s'est répandue comme une traînée de poudre. Cette année-là restera sans nul doute dans les mémoires comme l'année des oranges, tout comme 1958 (à moins que ce ne soit 1959), passée à la postérité comme l'année des pastèques.

Ce moment de fête offre à Vassili Axionov le prétexte idéal pour partager pendant quelques jours la vie, les petits soucis, les plaisirs et les joies de cinq habitants du cru, et donc cinq points de vue différents sur une communauté jeune, dynamique et travailleuse, installée dans ce bout du monde pour y construire l'URSS de demain. Nos cinq héros et leurs camarades sont au fond tous de braves gars, même lorsqu'ils ont tendance à abuser un peu de la vodka ou du cognac tchétchène-ingouche. Le ton est clairement optimiste. Et l'on comprend à la lecture de ce roman de jeunesse de Vassili Axionov le succès de l'auteur auprès de ses contemporains: la jeune génération de l'après-Staline a bien dû se reconnaître dans l'énergie et la soif de vivre qui imprègnent ces "oranges du Maroc".

Pourtant la joie n'est pas sans mélange, et le souvenir des terribles purges staliniennes demeure, fut-il réduit à une allusion assez discrète: "Au bord de la place se dressent plusieurs poteaux noircis. Il paraît qu'avant, ces poteaux soutenaient un mirador. On raconte que jadis, il y a bien longtemps, à l'époque de Staline, là où est maintenant notre cité, il y avait un camp de concentration. Là où nous travaillons, où nous dansons, où nous allons au cinéma, là où nous nous moquons les uns des autres et là où nous pleurons, il y avait un camp de concentration, on a de la peine à l'imaginer. Pour ma part, j'essaye de ne pas trop penser à cette époque, je la trouve trop difficile à comprendre." (pp. 107-108). Mais cela, c'est une autre histoire que Vassili Axionov a d'ailleurs contée de main de maître dans sa monumentale "Saga moscovite". Et pour l'heure, le temps est à l'insouciance et à la légèreté, et à un petit roman qui se descend tout seul par une belle journée d'été ensoleillée, comme l'un de ces petits vin rosés très secs et très frais qui accompagnent si bien les barbecues de saison...

Extrait:

"Il faisait chaud dans la salle, et l'ambiance était bonne. Je connaissais presque tout le monde, et même ceux que je n'avais jamais vus, ce soir-là, j'avais l'impression de les connaître. C'était un vrai festin dans une atmosphère surchauffée qui fleurait bon l'orange. En plus, il fallait penser à ce qui nous entourait: au sud, des centaines de kilomètres de glace et d'eau noire, au nord, des centaines de kilomètres de neige. J'ai choisi l'orange la plus belle, et j'ai tailladé sa peau pour qu'elle s'ouvre comme un bouton." (p. 217)

Un autre livre de Vassili Axionov, dans mon chapeau: "Terres rares".

29 septembre 2009

Le mausolée des rois de Suède - Carnet de Stockholm (4)

IMG_1360r"Riddarholmskyrkan",
Gamla Stan, Stockholm

Sous le regard de la statue de Birger Jarl, fondateur de Stockholm,  "Riddarholmskyrkan", ancienne église abbatiale du XIIIème siècle, dresse sur l'île de Riddarholmen, un peu à l'écart des rues les plus animées de Gamla Stan, sa tour de briques surmontée d'une flèche néo-gothique, véritable dentelle de fer aisément reconnaissable. Ici, loin des boutiques et des restaurants, c'est une oasis de silence et de tranquillité car la présence des tombeaux des rois de Suède - depuis Gustave Vasa jusqu'à Gustave V Bernadotte qui fut le dernier à y être inhumé, en 1950 - suffit à inciter les visiteurs à baisser la voix...

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Riddarholmskyrkan, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

27 septembre 2009

Le monologue d'un doux rêveur

"Le rêve d'un homme ridicule" de Fédor Dostoïevski,
interprété par Pierre Laroche, dans une mise en scène de Sandrine Laroche

Théâtre Royal de Namur (Studio), le 26 septembre 2009

Lorsque le public pénètre dans le studio du Théâtre Royal de Namur, quelques minutes avant le début du spectacle, Pierre Laroche est déjà là, tranquillement assis dans son fauteuil. C'est lui d'abord qui nous regarde prendre place et qui s'en amuse pour, avec la complicité de Charles Trenet chantant "la mer qu'on voit danser le long des golfes clairs", s'emparer sans avoir l'air d'y toucher de toute notre attention.

On pourrait se croire très loin alors de Fédor Dostoïevski, de la révolte et de toute la force imprécatoire que confère à son "rêve d'un homme ridicule" la superbe traduction française d'André Markowicz. C'est bien ce texte-là, pourtant, à peine aménagé pour son passage sur les planches, qui nous sera donné à entendre. Seulement voilà, Pierre Laroche avec ses quatre-vingt printemps - si du moins j'en crois la mémoire familiale, ma grand-mère qui, dans sa jeunesse, l'avait vu lui-même jeune débutant, puis ma maman qui, adolescente, avait pu l'apprécier dans plusieurs premiers rôles au Rideau de Bruxelles - affiche au bas mot trente ans de plus que le héros de ce "rêve" tel que je me l'étais imaginé au cours de ma lecture. Et croyez le ou non, mais cela change tout. Car notre héros, d'homme dans la force de l'âge, se fait tout naturellement plus fragile, et son ton plus posé, alors même qu'en ayant tant vu et tant vécu notre homme n'a plus peur de rien, toute honte bue et toute fausse dignité enfuie. Et pendant ce temps, la mise en scène de Sandrine Laroche, avec ses subtils jeux de lumière et de mobiles, apporte juste ce qu'il faut de suggestions à l'imaginaire des spectateurs, sans jamais se faire trop envahissante.

Le texte, âpre et rugueux, de Dostoïevski trouve là une apparence de légéreté - apparence trompeuse sans doute mais si séduisante - que je ne lui aurais jamais prêtée, en le lisant tranquillement dans mon petit coin. Et que dire de plus? Sinon que le résultat emporte l'adhésion, et qu'il est magnifique, vraiment, de voir un si beau texte si bien servi par un très grand comédien au sommet de son art.

Présentation du spectacle sur le site du Théâtre Royal de Namur.

26 septembre 2009

Imprécatoire

"Le rêve d'un homme ridicule" de Fédor Dostoïevski41JTJVJE4KL__SL160_AA115_
4 ½ étoiles

Actes Sud/Babel, 1993, 59 pages, isbn 2742700749

(traduit du Russe par André Markowicz)

Ridicule parce qu'objet des moqueries de ses semblables, le narrateur de ce rêve n'a rien d'un clown mais tout d'un héros dostoïevskien typique: pauvre et seul, menant chichement sa petite vie grise dans son meublé miteux. Lassé de sa triste existence, il s'était résolu à mettre fin à ses jours mais une rencontre fortuite l'a détourné de ce projet. Et le rêve qu'il fit ensuite – un rêve prenant l'allure d'une véritable expérience mystique, ou du moins notre héros y croit-il dur comme fer – changea sa vie pour de bon, le jetant sur les routes pour y prêcher sa Vérité et l'Amour et la Charité...

Sans doute peut-on trouver une pointe de drôlerie - du ridicule vraiment - à la prédication enfiévrée de notre homme, et à l'aplomb invraisemblable avec lequel il nous assène comme vrais et réels des événements de toute évidence impossibles. Mais je soupçonne pourtant que les visées de Dostoïevski avec ce récit publié en 1877 – soit trois ans à peine avant la parution des "Frères Karamazov" et donc de la "Légende du Grand Inquisiteur" – étaient tout ce qu'il y a de plus sérieuses: dresser un triste constat de l'état d'une société excessivement rationnelle et privée d'âme, et lancer un vibrant plaidoyer à faire passer l'Esprit au-dessus des lois. Et, à tort ou à raison, cette intuition me semble confirmée par la force imprécatoire de la traduction d'André Markowicz, aux longues périodes scandées de nombreuses répétitions, qui ressuscite ainsi tout le formidable bouillonnement, toute l'incandescence, des plus grandes pages de l'écrivain russe.

Extrait:

"Tout à coup, mes yeux virent: c'était une nuit profonde, jamais, jamais il n'y avait eu pareille obscurité! Nous volions dans l'espace déjà loin de la terre. Je ne posais aucune question à celui qui me portait, j'attendais, dans mon orgueil. Je m'assurais que je n'avais pas peur, et je me figeais d'extase à cette idée que je n'avais pas peur. Je ne me rappelle plus combien de temps nous volâmes, et je n'arrive pas à me représenter: tout se passait comme toujours dans les rêves quand on saute par-dessus l'espace et le temps et par-dessus les lois de l'existence et de la raison, qu'on ne s'arrête que sur les points qui nourrissent les rêveries du coeur. Je me souviens que, tout à coup, je vis une petite étoile dans les ténèbres. "C'est Sirius?" demandai-je tout à coup incapable de me retenir, parce que je ne voulais rien demander. "Non, c'est l'étoile que tu as vue entre les nuages quand tu rentrais chez toi", me répondit l'être qui m'emportait." (pp. 31-32)

Vous trouverez également, dans mon chapeau, un billet consacré à l'adaption théâtrale du "Rêve d'un homme ridicule" par Pierre Laroche et sa fille Sandrine, ainsi que des billets évoquant d'autres livres de Fédor Dostoïevski: "Les nuits blanches" et "Le petit héros".

Et d'autres livres encore sont évoqués sur Lecture/Ecriture.

24 septembre 2009

La cathédrale - Carnet de Stockholm (3)

IMG_1360r"Storkyrkan",
Gamla Stan, Stockholm

Nichée au coeur du quartier de Gamla Stan, à deux pas de la place de Storetorget, Storkyrkan dissimule derrière une façade italianisante, en harmonie avec celle du palais royal tout proche, et construite au XIXème siècle par J.E. Carlberg, alors architecte de la ville, des murs du XIVème siècle et un intérieur de style gothique tardif.

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Storkyrkan - la nef centrale (Cliché Fée Carabine)

D'abord simple église paroissiale, elle ne fut en fait érigée en cathédrale que lors de la création du diocèse de Stockholm en 1942. Mais les fidèles, parmi lesquels la famille royale, n'ont pas attendu cette élévation tardive pour embellir leur église. Après les travaux d'agrandissement du XVème siècle, Storkyrkan se vit ainsi enrichie successivement d'un groupe de sculptures monumentales représentant Saint-Georges triomphant du dragon - oeuvre du sculpteur Berndt Notke, réalisée en chêne et bois d'élan pour célébrer la victoire du régent de Suède Sten Sture sur les troupes de Christian de Danemark - et d'un mobilier baroque (la chaire de vérité et les bancs occupés par la famille royale lors de certaines cérémonies officielles...) qui s'insère avec une harmonie étonnante dans le décor gothique.

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Berndt Notke, Saint-Georges et le dragon, Storkyrkan, Stockholm (Cliché Fée Carabine)

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